mercredi 17 août 2011

Jour 10 : Venise

Bon, finalement, le resto de l'hôtel relève un peu la chose. J'ai pris des spaghettis au homard, c'était vachement bon. Par contre, la nuit... On s'est serrés sur un lit une place (y'en avait deux, quand même, des lits une place, je vous rassure ! C'est juste qu'il me faut plus de la moitié de la nuit pour m'endormir si je ne suis pas dans les bras de mon chéri ! :p), il faisait hyper chaud, et on a entendu les portes du resto grincer et les bruits de vaisselle jusqu'à bien 1h du mat... Quant à la douche du matin, je me suis fait honte : dans mon club de tennis, je porte des claquettes pour aller me doucher (alors que c'est tout neuf et tout propre !), et là, je n'en avais pas, ça datait d'au moins 50 ans, et c'était pas propre. M'en fous, si je chope des verrues (en pus des millions de piqûres de bestioles que j'ai déjà (pas que des moustiques...), je porte plainte contre l'hôtel ! :p
Bon, sinon, on n'est pas venus là pour l'hôtel, non plus...

Venezia ! Youp... euh... L'arrivée à Venise, ça refroidit un poil, quand même... on traverse le pont, avec côté terre une grande zone industrielle et portuaire (et pétrolière, tant qu'à faire...) et côté île... la même chose ! Bon, c'est pas bien grave, ça doit pas être comme ça partout, non plus... On descend du bus, on traverse le grand canal, et on se retrouve dans une rue surpeuplée d'hommes au milieu de boutiques à deux balles sur les côtés... Pas de quoi nous enchanter !
Finalement, on a vite bifurqué sur une petite rue calme, et là, c'est devenu beaucoup plus sympa. Des palais, des canaux, des ponts... Errance au hasard des rues qui nous plaisent, puis, au bout d'un moment, il a fallu chercher un peu où on était pour trouver les bateaux. Quelle galère ! C'est grand, Venise ! et plein de ruelles minuscules, dont les noms ne sont pas toujours écrits sur notre plan...






Bref, au bout d'un moment, on a trouvé une station de vaporetto pour aller sur Murano. De très loin, on a tous préféré Murano à Venise. Déjà, il y a nettement moins de monde. Et puis c'est tout pareil : les rues, les ruelles, les canaux, les ponts. Et en plus, il y a les boutiques de verre partout (bon, y'en a bien quelques unes à deux balles, mais on les repère vite, à leurs prix nettement plus bas, à la qualité qui a l'air bien moindre, et au fait qu'il n'y ait pas de panneau "Home made in Murano, no China"). Murano, c'est une petite île, à 15 mn en vaporetto de Venise, où étaient installés (et sont toujours, même si, malheureusement, on n'a pas pu les voir travailler - tous les ateliers sont fermés en août) les meilleurs artisans verriers de toute l'Italie (peut-être même d'Europe) depuis le XIIIe siècle. Si j'en crois Annie Pietri (une auteur de littérature jeunesse que je vois tous les ans au Livre sur la Place, très sympa !) dans Le serment de Domenico (et je ne vois pas pourquoi elle n'aurait pas dit vrai), c'est des artisans de Murano qui ont soufflé les glaces de la Galerie des Glaces de Versailles.
En tout cas, dans les rues sont exposées des œuvres bien sympas. Quant à moi, j'ai acheté une bague et des boucles d'oreilles bien sympa aussi ! On a mangé dans un super resto, que je vous recommande si vous allez sur Venise (enfin, sur Murano).
~*~ Espace pub ~*~
Qualité et présentation des plats, servis dans dans le vaisselle made in Murano, décors extra, serveurs sympas (qui se partagent les tables en fonction des langues que chacun pratique !^^), prix raisonnables... super ! Ca s'appelle Alla Vecchia Pescheria.
~*~ Fin de l'espace pub ~*~



Ensuite, on a repris le bus-bateau (vaporetto) pour retourner à Venise. Il nous a posé à deux pas de la place St-Marc. On est passés devant le pont des Soupirs (que je n'ai pas pris en photo, d'une parce qu'il y avait un attroupement devant comme au Louvre devant la Joconde, et de deux parce qu'il était entouré de toutes parts par des échafaudages recouverts de pub pour Loréal, donc bon...) puis le palais des Doges, magnifique. Ce coin là est super beau, mais on n'y est pas restés longtemps, déjà parce qu'il faisait hyper chaud et qu'on cherchait de l'ombre, et en plus à cause du monde. Obligés de tenir ses sacs tout contre soi, comme sous la tour Eiffel...
On a trouvé de quoi se rafraichir : des verres remplis de morceaux de fruits (pastèque, melon, kiwi, pêche...). On en avait déjà pris en Croatie, à Split. Je ne sais pas si ça existe en France (peut-être dans le sud ?), pas à Nancy, en tout cas, et c'est bien dommage.
Ensuite, on a vadrouillé vers l'Arsenal à la recherche "du pont" : celui que mes parents avaient peint à leur dernière séance de peinture. On en a trouvé des tas qui ressemblaient plus ou moins, mais jamais celui-là... Enfin, on a tout de même réussi à trouver l'Arsenal !



Puis, nos jambes ont réussi tant bien que mal à nous porter jusqu'au Rialto, le plus grand pont de Venise et pendant longtemps le seul à traverser le grand canal. Une fois encore on a été déçus : d'un côté des échafaudages, de l'autre non, mais un grand panneau de pub qui gâche tout. Et au milieu, des boutiques, avec masques en plastique à 1€ (dans les "vraies" boutiques, les prix ne sont même pas affichés) et des bagues comme la mienne à 50c. (sans oublier les t-shirt made in China estampillés "Venise" !). On a fini par échouer sur une terrasse au bord du grand canal où on avait tout le loisir d'observer les gondoles se suivre à la queue-leu-leu. Il faudra quand même m'expliquer en quoi Venise est la ville des amoureux ! Qu'y a-t-il de romantique à faire de la gondole avec une autre devant, une derrière et 4 qui nous croisent ? Et puis ce n'est pas toujours super propre, il faut faire attention à ne pas marcher dans la m... de chien à chaque pas, il y a des sacs poubelles à chaque coin de rue (on a mis 1/4h avant de trouver une poubelle pour jeter nos gobelets de fruits quand on les a finis), et c'est truffé de monde. Non, vraiment, je préfère Paris !



On a fini par rentrer dans notre super hôtel pour manger. Ce fut l'erreur, on aurait mieux fait de rester à Venise ! Il manquait une serveuse par rapport à hier, et tout le service était désorganisé (comme quoi, un bon élément !...).
*#* Contre-pub *#*
Si vous cherchez un hôtel resto pour visiter Venise, allez partout sauf à l'hôtel Primavera de Mestre ! Chambres minuscules, salle de bain sale et mal agencée (et encore, visiblement, il n'y en avait pas dans toutes les chambres !), climatiseur qui ne fait rien d'autre que du bruit, et deux heures pour manger une pizza et boire un thé, le tout dans un décor des années 50 (je veux dire par là que rien n'a changé depuis les années 50, pas qu'ils ont redécoré récemment avec le style des années 50 !). Quant à internet... uniquement dans le hall (sur un canap sur lequel je n'aurais pas osé m'asseoir), au trafi de 2€ l'heure. (Je viens de regarder le site internet, il est trompeur ! Ils n'ont du prendre en photo qu'une seule chambre, leur suite royale... Je jure que notre chambre était loin de ressembler à ça (sauf le papier peint rose moche :p)).
*#* Fin de la contre-pub *#*

Pour résumer : on est repartis déçus de Venise. Peut-être faudrait-il y venir à une autre période, un peu moins touristique ? Pas un dimanche ?

Ah, et j'allais oublier le seul truc extraordinaire de la journée ! Sur le bateau des Kornati, on n'était que deux familles françaises. A votre avis, quelle était la probabilité qu'ils aillent ensuite à Venise, comme nous ? Et parmi tout ce monde, celle qu'on les croise au hasard d'une ruelle (même pas sur la place St Marc !) ? Celle qu'on les retrouve quelques heures plus tard dans le même bus, et qu'ils descendent au même arrêt que nous ? (Non, non, ils n'étaient pas à notre hôtel, mais au camping, les veinards ! :p). On aurait du jouer à l'euro-million, hier, non ?

mardi 16 août 2011

Jour 9 : On the road again…


Bye bye la Croatie, au revoir les plages de rochers et soleil de 5h à 20h ! Ce matin, départ pour l’Italie. Sur la route, ben… rien à dire. Sauf que c’est marrant, le changement de décor quand on passe de l’autoroute avec épingle à cheveux dans le massif du Velebit (je devais dormir à l’aller, ça ne m’avait pas choquée !). Côté sud, c’est très aride, avec quelques collines par-ci par-là. De l’autre côté, c’est la montagne, avec des champs, des prés et des forêts. Puis, une fois retrouvée la côte, les mêmes plages de rochers, en plus abrupte. Pas sûre que je me serais baignée si on avait été là, je pense qu’on ne devait pas avoir pied bien longtemps…

Puis on est arrivés à Rijeka. Il nous restait l’Istrie à traverser, quelques soixante kilomètres à travers la Croatie, un peu de Slovénie, et enfin, la frontière italienne. Trois bonnes heures, ça nous a pris ! Entre les bouchons pour les péages et ceux des deux douanes… ce fut bien, bien long.
Enfin, ça m’a laissé le temps de choper un panneau danger-école slovène ! :p
Sinon, l’Italie, c’est… plat. Avec les Alpes au fond, dans la brume. Ce que j’ai réussi à voir par-dessus les rambardes de l’autoroute ressemble pas mal à chez nous, pas mal de champs de maïs. Puis l’arrivée près de Venise, et… l’engueulade pour trouver l’hôtel. Enfin, après une bonne heure à tourner dans Mestre, une âme charitable nous a accompagné à moto jusqu’à l’hôtel (sauf qu’il ne nous a pas indiqué le bon, mais on est passé devant, donc on a eu le temps de le repérer et de faire demi tour !). Hôtel que je voudrais bien quitter sur le champ pour retourner à celui de Salzbourg ! Mais bon… pour 2 nuits, je ferai un effort…
Sur ce, allons tester la pizza, j’espère qu’elle me remettra de bonne humeur !

Jour 8 : Tribunj


Jour 8… déjà huit jours alors que j’ai l’impression qu’on est arrivés hier. Y’a pourtant encore plein de choses à faire, ici ! Visiter l’autre bout du parc de la Krka avec ses ruines de châteaux ou de camp romain, visiter Sibenik et Zadar (entre autres villes qui m’auraient plu), l’île de Pag… Mais on repart déjà demain  matin. Enfin, heureusement, les vacances ne sont pas tout à fait finies, il nous reste 3 jours encore.
Ce matin, on est enfin montés sur la colline de Tribunj, avec sa petite chapelle en haut. La vue de là est sympa, et ceux qui y ont des maisons sont bien chanceux.






On a écrit nos dernières cartes postales sur le port, puis fait la queue à la poste (10 mn alors qu’il n’y avait qu’une personne devant nous, la poste croate ne diffère guère de la française !).
L’après-midi, on a pris notre dernier bain et nos derniers coups de soleil. J’ai testé le tuba, et j’ai parcouru (je crois que je n’ai pas le droit de dire « nagé ») une vingtaine de mètres sous l’eau. Je suis fière de moi ! (Même si je n’arrive à maîtriser ma peur que dix secondes maximum, je reviens à la surface, et je repars, sans (trop) paniquer.) J’ai vu des tas de poissons et d’oursins (d’ailleurs, ai-je dit qu’on était obligés de se baigner avec des chaussures, à cause des oursins et des rochers ?) et même une étoile de mer !


J’ai aussi piqué une crise après des gens qui laissaient leur chien (un énorme labrador (ne me dites pas que c’est gentil, c’est un chien, et un gros !)) se baigner, et qui s’est ébroué, devinez sur quel sac parmi la centaine qui se trouvait sur la plage ?... Le pire, c’est que ces gens (pour ne pas dire débiles, ou alors, pour être plus sympa, ces sans-gêne) étaient… des français ! (Un petit espoir : c’est peut-être des Belges ! :p)
Bref… ce soir, c’est valise et changement de décor demain (apparemment, pas trop de température, heureusement !).

vendredi 12 août 2011

Jour 7 : Parc national des Kornati


Je me suis levée à la même heure que pour aller à l’école !!! Bon, ça fait pas le même effet, parce que le soleil est bien haut dans le ciel, mais quand même !
Ce matin, direction les îles Kornati. On a juste failli pas y aller, mais bon… A 5 mètres du bateau, le ticket pour l’embarquement s’est envolé ! Heureusement, pas dans l’eau, mais sur un autre bateau…
9h15. Le guide monte sur « la terrasse » du bateau pour nous donner des biscuits et du « schnaps ». Du rakija à 9h du mat, il est fou, lui !
Quelques minutes plus tard, on s’éloigne des îles proches, on se retrouve presque en pleine mer. Brr… Petit coup de stress quand le bateau tangue ! Puis on arrive dans le Parc National Kornati. De l’autre côté, la mer, sans rien derrière. C’est assez rare en Croatie pour le souligner ! D’habitude, il y a toujours des îles, derrière !



11h30. Arrêt dans une petite crique pour la baignade. Une heure à dorer au soleil, nager ou prendre des photos au dessus de la falaise, ça passe hyper vite ! A peine le temps de tout remettre dans le sac qu’on file déjà vers notre prochaine destination : un village minuscule, accessible seulement en bateau, deux bars, une superette, et, comme partout, des petites mamies devant chez elles, qui vendent leur production (rakija, figues fraîches ou séchées, mûres, amandes, huile d’olive…). On a mangé du maquereau grillé hyper bon, avec une salade de choux (que j’ai adorée, alors que j’aime pas la salade de chou rouge…). Et, en guise de serveur, notre guide à tout faire (qui allait chercher la nourriture en brouette depuis le bateau :p) !




Ensuite, on est repartis pour finir le tour de l’île principale, Kornat (une quarantaine de kilomètres de long, sur maxi  1 ou 2 de large, juste des rochers, un peu de verdure autour des « villages », et des murs de pierres qui font des km pour délimiter les parcelles de chacun, histoire de ne pas se mélanger les oliviers !).




On s’est arrêtés une dernière fois à une centaine de mètres d’un petit îlot pour « nager en pleine mer »… ou regarder les autres plonger depuis le pont du bateau ! :p



Enfin, retour tranquille vers le port de Murter, et achat de souvenirs. Une journée bien chargée, tellement, qu’à 20h, sans m’être douchée, ni avoir mangé, j’irais bien me coucher, avec le « mal de terre » (on s’habitue vite à tanguer !^^) et des images plein la tête !

jeudi 11 août 2011

Jour 6 : Parc de la Krka


Aujourd’hui, pas grand-chose à dire, surtout à regarder. On est allés dans le parc national de la Krka, qui est une rivière un peu spéciale. Elle ne fait que 70 km de long, mais elle est parfois large de plusieurs centaines de mètres. En premier, on est allés voir les cascades de Skradinski Buk. Ce sont les plus belles, mais il y a un monde fou, on se croirait dans un parc d’attraction ! Il fallait même faire la queue pour accéder aux points de vue sur les cascades. Mais bon, ça valait le coup.




Ensuite, on a repris la voiture (après être remontés au parking par un bus un poil vieillot sur une route de montagne minuscule) pour aller voir le point de vue sur le couvent de Visovac, sur une île en plein milieu de la rivière.


Enfin, un peu plus loin, les cascades de Roski slap. Plus petites, moins impressionnantes, mais beaucoup plus naturelles et tranquilles, peuplées d’animaux (grenouilles, canard, hérons, cormorans…) et surtout, beaucoup moins peuplées d’hommes !







Et puis, on est revenus par l’arrière pays, où on a encore vu quantité de maisons criblées de balles, détruites,… ça fait drôle, quand même. On a traversé une route, où, de chaque côté, il y avait d’énormes panneaux qui disaient de ne pas quitter la route à cause des mines… Un peu plus folklorique, on a aussi eu un panneau qui indiquait que sur la route qu’on suivait, il n’y avait plus de macadam pendant 3 km !