vendredi 8 mars 2013

Les vacances d'hiver 2013...

... ne resteront pas dans les annales...

Ca a commencé, comme d'habitude, la semaine précédant les vacances. Rhino. Comme d'hab, quoi. Sauf que d'habitude, je prends aussitôt du rhinadvil, ce qui me fait du bien rapidement. Mais puisque j'allaite encore, je ne peux pas en prendre. Donc, je laisse traîner (ça va passer, de toutes façons). Et puis, si je vais chez le médecin, il va peut-être proposer de m'arrêter, et fatiguée comme je suis (je vous jure, les deux dernières semaines, c'était monstrueux), je serais bien foutue de dire oui. Sauf que... je dois être débile. On a le droit d'être malade et fatigué, non ? On a le droit de se reposer quand on en a besoin, non ? Je me le suis interdit. Pourquoi ? Rien que pour des raisons non valables (y'a déjà plein de monde arrêté dans l'école, alors je ne vais pas le faire aussi, quand même ! Et puis y'a pas assez de remplaçants donc que vont faire mes élèves ? Et que vont dire les gens de moi ? Que je suis une grosse feignasse ? Je suis déjà prof, donc je le suis par nature, et si je m'arrête, ils vont dire que là c'est quand même abusé ! Et puis il faudra que je prévienne mon directeur. Il va pas être content si je lui dit que je m'arrête alors que deux classes ne sont déjà par remplacées. Mardi soir, il m'a dit qu'il fallait tenir bon jusque vendredi pour la fête du livre à l'école. Que s'il y avait encore d'autres absences, ça allait être le bordel dans l'organisation, tout ça tout ça... (Bon sang, mais on dirait que j'en ai peur ! Mais pourquoi ? Ca ne sert à rien d'avoir peur de son directeur ! Je suis capable de lui tenir tête pour des trucs qu'il me demande de faire en classe en plus de toutes les matières dont il m'a chargée (oui, je suis sa décharge deux jours par semaine, mais je me tape les 3/4 du programme), mais pas de lui dire que je suis malade et fatiguée et que j'ai besoin de repos...). Bref. Y'a-t-il une raison valable dans tout ce fatras ?

Donc, je ne suis pas allée chez le médecin.
Mais, pas égoïste pour un sou, j'ai refilé ma maladie à Bébé. Qui nous a fait des nuits atroces les trois premiers jours de vacances, et de la fièvre. Donc le dimanche, j'ai appelé le médecin de garde, autant pour lui que pour moi. Les médicaments qu'il nous a prescrits, pour Bébé, je les avais. Pour moi, non. Et la pharmacie de garde était loin. Alors j'ai attendu le lendemain. C'est là que ça a dégénéré : j'ai eu une p** de quinte de toux le dimanche soir, qui m'a fait super mal au thorax. J'ai fin mal dormi. D'autant que Bébé, avec son nez encombré, nous a encore réveillé. Seul moyen de le rendormir : le sein. Le lendemain, toujours pareil. La zone de douleur au thorax un peu plus étendue... La nuit, rebelotte. Je suis retournée mardi matin chez le médecin, parce que j'avais vraiment mal (et que, oui, j'étais un peu inquiète. C'est pas ma faute, quand je regarde Dr House, je psychote...). C'était le remplaçant de mon médecin traitant, qui va certainement reprendre son cabinet quand il partira en retraite. Le même que j'avais eu dimanche. Et qui m'a répondu que j'avais du me faire mal aux muscles intercostaux, et qu'il fallait que je tousse "intelligemment". En prime, il m'a redonné d'autres médoc incompatibles avec l'allaitement (il avait déjà fait le coup dimanche).

Je laisse traîner... jeudi soir, la douleur a été trop forte toute la journée. Je décide d'aller voir un autre médecin. Qui m'ausculte correctement (ah bon, un médecin ça prend la tension ? Le totor que j'ai vu deux fois ne l'a pas fait, lui) et remarque tout de suite des vertèbres déplacées... Entre temps, Bébé nous fait de la fièvre qui ne retombe que quand le doliprane fait effet... Le lendemain, inquiets, on prend rdv avec la collègue de sa pédiatre (franchement, ce médecin remplaçant, moi j'en veux plus...), qui nous rassure en disant que la fièvre est arrivée après les toux et le nez qui coule, que tout va bien et qu'il faut juste s'assurer que ça ne durera pas au delà du week-end. Mais ça fait quand même une semaine qu'on est réveillés plusieurs fois dans la nuit, et que plusieurs nuits, il a fini au lit entre nous deux. C'est cool pour ma grosse fatigue ! Le soir même, rendez-vous chez mon ostéo, "le magicien". Il me remet en place les vertèbres, remarque des déchirures des muscles intercostaux, et peut-être des fêlures aux côtes, mais il ne peut pas le voir sans radio (ce qui ne changerait rien, puisque de toutes façons, à part du repos, on ne peut rien faire). Moi qui avait un match de tennis le lendemain, mon deuxième tournoi depuis la reprise, et qui devait jouer en même temps que Romain en plus... ça aurait pu être chouette ! On va oublier le tennis pendant quelques jours, voire un mois et demi dixit le magicien, en cas de fêlures aux côtes...

Depuis, Bébé s'est remis. On vient de passer trois bonnes nuits, il se lève de plus en plus tard le matin (on a enfin le droit à nos grasses mat, à la fin des vacances), et là, il récupère (ça fait déjà une heure et demi qu'il est à la sieste, fait extraordinaire pour lui en après-midi !). Quant à moi... je me remets à tousser plus qu'il y a deux jours, ça continue à me faire un mal de chien, et y'a plein de trucs qui me font toujours mal (mettre une tasse dans le micro-onde, attraper des trucs en hauteur, porter des trucs lourds et/ou encombrants, pousser la poussette ou tout simplement marcher à une vitesse un peu soutenue)... et j'arrive encore à me tâter pour retourner voir le médecin. J'aimerais bien qu'il m'arrête une semaine. Histoire de pouvoir me reposer vraiment. Mais... y'a déjà toutes les raisons non valables du dessus, et puis... si j'y vais et qu'il ne m'arrête pas ? Je vais me dire qu'il me prend pour une grosse rametos, et j'aurai honte...

J'ai déjà préparé mon lundi...

Je suis fatiguée, et j'ai honte de l'être...

9 commentaires:

  1. tu retournes chez le médecin !
    si pas 100% tu vas rechuter et ce sera encore plus long après
    et Me..e pour les autres
    moi je faisais comme toi
    je m'arrêtais jamais
    un jour je suis tombée
    ben j'ai pas eu de médaille
    bien au contraire on m'a reproché d'en faire trop et autres (que je préfère pas savoir j'écoute pas les ragots )

    je peux rester qu'une min à l'ordi là
    alors pardon
    je réponds vite mal et brutalement
    j'essaie de repasser ce soir (mais pas sûre pas top non plus )


    et les muscles intercostaux et cotes oui c'est très douloureux (à ch respiration et plus tu bouges plus c'est long(essaie éventuellement de mettre une ceinture ou bandage intercostal pour maintenir )

    bon courage

    j'essaie de repasser donc
    en attendant repose toi (vous)
    je pense à toi bisous

    RépondreSupprimer
  2. Je vais chez le médecin demain matin. J'ai re-toussé comme une folle en soirée, et je me suis refait à nouveau bien mal... Donc j'ai rappelé tout à l'heure (le deuxième médecin, celui qui m'a "bien" ausculté), et j'ai rendez-vous demain matin, mais ça sera sa remplaçante... On verra bien !

    RépondreSupprimer
  3. ok bon courage et pense à TOI (et titou)
    je t'embrasse

    RépondreSupprimer
  4. Bon, j'ai des radios à faire, et je suis arrêtée jusque mercredi. A suivre, donc...

    RépondreSupprimer
  5. bon
    ben elles resteront dans les annales finalement...
    la culpabilité
    c'est le grand mal de notre profession :
    si on a inventé les arrêts de travail
    c'est parce que
    quand on est malade
    on ne peut pas (bien) travailler...
    et d'ailleurs
    c'est sans remord
    depuis qu'on perd une journée de salaire.

    RépondreSupprimer
  6. Ah oui, j'avais oublié de la mentionner, celle-là, dans mes vraies bonnes fausses raisons de ne pas me faire arrêter... Perdre une journée de salaire parce que je suis pas bien, ça me troue... euh... pardon... ça ne m'enchante guère...
    M'enfin, mon chéri a raison, je ne suis pas actuellement dans un état "potable" pour aller travailler. C'est clair.

    RépondreSupprimer
  7. mais ça a pas été aboli ça

    cf (par ex premier lien trouvé ) là
    http://www.lejdc.fr/france-monde/actualites/a-la-une/national/2013/02/21/jour-de-carence-les-syndicats-de-fonctionnaires-saluent-son-abrogation-1451895.html

    RépondreSupprimer
  8. Si mais application au 1er janvier 2014... Enfin à ce que j'ai entendu.

    RépondreSupprimer