Vive la sncf !

Ca fait bien un mois et demi que j'attendais ce jour. Que je savais que le 1er décembre, ayant un rdv d'ophtalmo sur Nancy, je pourrais aller y passer une aprèm, en profiter pour faire les boutiques et voir les lumières de Noël à Nancy (c'est pas que celles de Longuyon ne sont pas belles, mais... comment dire ?...). Un bon moi et demi à trépigner, en se disant que ça allait être une journée cool : 1h15 de train pour réviser l'exam de juge arbitre de tennis, une bonne heure de boutiques, mes rendez-vous, et encore 1/2h à 1h30 (en fonction de l'heure où je voudrais prendre le train du retour) pour refaire les boutiques. Le plan nickel, quoi.
Oui, mais... avec moi, les plans nickels... on repassera.
Toute la matinée, inquiète avec la neige (que Météo France nous avait prédit toute la journée, autant le matin que l'aprèm - Vive Météo France, j'aurais pu choisir ça aussi, comme titre...), j'ai zieuté le site de ter Lorraine pour savoir s'il n'y avait pas de problèmes avec les trains. Aucun problème à signaler, à part le fait que les bus ne circulaient pas, les trains roulent.
12h30. J'arrive en gare de Longuyon (Longuyon, ici Longuyon, 2 mn d'arrêt ! - Humm... douce mélopée (que pour une fois, j'aurais aimé entendre !^^)), je prend mon ticket au distributeur (pas de guichetier le temps de midi, ici, non), j'attends gentiment. 12h39. Le train arrive dans une minute. Je composte mon billet (aller-retour, s'il vous plais), et je vais me cailler les miches sur le quai. Deux ou trois minutes plus tard, un des types qui attendaient dans le hall de la gare vient me voir pour me dire : "Vous n'avez pas l'air au courant... Le train de Nancy est remplacé par un bus !" Un bus... Moi qui croyait - je l'avais lu sur le site de la sncf - que les bus ne circulaient pas... Passé les 5 minutes d'énervement (pas d'affichage, pas un type de la sncf dans le hall pour prévenir, rien (je ne sais pas comment il savait, d'ailleurs, le mec...), j'appelle mon chéri, qui me dit que la seule solution est d'aller à Nancy en voiture. Je finis quand même par rentrer dans un bureau - oui, je rentre, hein, parce que quand on frappe gentiment à la porte, ça répond pas, alors qu'on entend des gens parler... :s - pour demander. Non, il n'y a pas de train, il est en panne. Oui, il est remplacé par un bus. Non, on sait pas quand il partira. Non, vous ne serez pas à l'heure à votre rendez-vous si vous attendez le bus, d'autant qu'on ne sait pas quand il partira, et qu'en général, il met une bonne heure de plus que le train pour se rendre à Nancy. Non, on ne peut pas vous dire si vous pourrez vous faire rembourser votre billet inutilisable - puisque composté - puisque le guichet est fermé à cette heure-ci. Merci messieurs-dames, au revoir.
Me voici donc à rentrer chez moi, chercher les clefs de la voiture, deux pom'pot et quelques gâteaux pour la route - sait-on jamais, si je me retrouve bloquée par la neige, mieux vaut avoir à manger - et les films commencent... Toute l'aprèm, je m'en suis fait.
Autoroute, direction Nancy. Routes nickels, pas un pec de neige. Bloquée à 110, mais bon, on commence à avoir l'habitude, de rouler à 110 sur autoroute, maintenant ici. C'est toujours aussi chiant, mais bon... c'est pour la bonne cause : fluidité du trafic. La limitation de vitesse est passée de 130 à 110, mais en contrepartie, les camions n'ont plus le droit de doubler. Ca, c'est la théorie. En pratique, les gens roulent à 130, pilent à 90 quand ils passent devant un radar fixe (à 110, hein, tant qu'à faire) - j'ai déjà pas mal gueulé dès le premier, et sur les 5 qu'on a entre ici et Nancy, ça a été pareil à chaque fois... - pas du tout dangereux, nooooonnn... Et parce que tout le monde respecte, ben... les camions me déboîtent devant pour... doubler une file de 10 autres camions. J'adooooore !! Tant que je parle des routiers, aussi, un autre truc que j'adore chez eux : les appels de phare, quand je les double. C'est marrant, la nuit, sur le retour, quand on ne me voit pas dans le rétro, j'en n'ai pas eu un ! Et quand y'a Romain à côté de moi, non plus ! Je ne comprend pas pourquoi, vraiment...
Enfin, 14h30, j'arrive sur Nancy. Je tourne, je tourne, je tourne... au bout d'un moment, je me décide à prendre une place payante. Sauf que, des places payante, encore faut-il qu'il y en ai pour en prendre... Bref. 15h, voiture garée. 15h05, j'arrive dans la salle d'attente de l'ophtalmo. Bon, ok, j'ai pas pu réviser pour l'exam de juge arbitre, mais au moins, je peux lire le bouquin que j'ai pris dans la salle d'attente ! Mais c'est sans compter la gentille vieille dame, à l'autre bout de la salle d'attente, qui raconte sa vie à une 3ème patiente - "J'ai quand même été opérée 3 fois de la cataracte, vous savez ! Et vous devinerez jamais ? Eh ben les 3 fois ça n'a pas marché ! Alors j'ai dit - enfin, non, j'ai pas dit, j'ai pas osé, mais si je l'avais en face de moi maintenant, je le lui dirai ! - à mon ophtalmo que je préférais aller voir quelqu'un d'autre. Et j'ai bien fait, il est drôlement bien, hein !" (ouais, stop, si je raconte tout ce qu'elle a dit, entre les trucs qu'elle a répété 5 fois, et les propos légèrement raciste envers ses anciens médecins, ça risque de doubler la taille de ce message (qui me semble déjà longuet, d'ailleurs. Non ?))
Donc, non, je n'ai pas lu. 15h45, je sors de chez l'ophtalmo, et je trace chez le radiologue. Je passe devant mon temple nancéen, le Hall du Livre, sans rentrer, histoire de ne pas être en retard au rdv de 16h... Puis, en sortant des radios, je profite d'être sur Nancy pour les déposer directement chez le sale type qui va m'arracher les dents de sagesses (je l'ai revu, du coup, toujours avec son espèce de sourire en coin, non, décidément, j'ai vraiment l'impression qu'il se fout de moi à chaque fois qu'il me voit ! J'ai vraiment pas confiance en lui !), puis ensuite, retour à la case départ : SNCF.
Sur le chemin de la gare, j'étais déjà en train de faire la liste de tout de ce que je pourrais sortir à la gentille guichetière pour la convaincre de me rembourser - encore un film de plus, tiens - parce que bon, payer 15€40 de train pour être venue en voiture, quand même, ça me fout les boules. J'arrive à la gare et là... pire que la poste (d'ailleurs, je suis allée à la poste, après, ben j'ai même pas attendu 30 secondes ! Pourtant, c'était dans le plus gros bureau nancéen !), pire que les files d'attentes de Disney, du monde partout, bien rangé dans des serpentins, tout... Du monde qui râle, qui s'énerve d'attendre, qui a peur de rater son train (payez votre billet de train et prenez votre voiture, les gars, c'est vachement plus pratique !)... Une super ambiance pour attendre... Quand, tout à coup (une demie-heure plus tard, quoi), me voilà face à la gentille guichetière. A qui j'ai à peine eu le temps d'expliquer que le train avait été remplacé par un bus, qu'elle me demandait déjà ma carte bleue pour recréditer mon compte ! Et moi qui avait tout mon argumentaire de près... Encore un film pour rien... (Enfin, si, elle m'a quand même demandé si le retour, je ne comptais pas m'en servir quand même. Alors j'ai du lui expliquer que j'avais pas tellement l'intention de laisser ma voiture à Nancy et de rentrer à Longuyon...)
Je sors de la gare, nuit noire. Il faut que je traverse tout le centre ville pour récupérer ma voiture, et l'idée de devoir conduire la nuit, sous la neige (n'oubliez pas que je crois toujours en Météo France, il va neiger, il va NEIGER !) ne m'enchante guère... Une chanson dans la tête, j'ai bien envie de l'écouter dans la voiture, pour me détendre un peu. C'est un CD qu'on n'a pas, et je passe devant la fnac. Je rentre, donc. Je cherche mon album, je ne trouve pas. Je demande au monsieur, qui me fait une grimace (c'est quoi, ce truc ?), et fouille dans son ordinateur. Il trouve, et me dit que ça sera sur commande. Alors je lui répond que ça ne m'intéresse pas, et lui de me répondre que "Ne vous inquiétez pas, dans 4 jours il sera là, vous pourrez venir le chercher !" (Groumpf ! Tu comprends pas que j'ai envie d'écouter ça maintenant ! Et que j'ai pas tellement envie de dépenser 15€ de train pour venir le chercher en voiture dans 4 jours jusque Nancy ?)
Bref... je sors de là quand passe un tram, qui me permet de faire la moitié du chemin que j'ai à faire pour rejoindre ma voiture - c'est toujours ça de gagné - je traverse une rue euh... (Aly, quand il fait nuit, froid et que je suis toute seule, elle me fait peur, votre ancienne rue. Et j'ai vu des gens dans votre ancien appart !), je monte dans ma voiture, je vérouille, je m'installe (pom'pot et petits gâteaux accessibles), et c'est parti pour le plus long film de ma journée !

Et si il se mettait à neiger tout de suite ? Je ferais quoi ? Je ne prendrais pas de risques, je resterais à Nancy. A qui je demanderais de m'héberger ? Et comment je ferais demain ? Et mon chéri... S'il est comme quoi, même me sachant en sécurité chez ma soeur (par exemple, mais ça pourrait être ailleurs. D'ailleurs, si je rentrais chez mes parents, comme ça, sans les prévenir ? Je leur dirais que j'arrête de travailler, que je n'y retourne plus tant que c'est dans le Pays Haut. Qu'est-ce qu'ils diraient ?), de savoir que je ne suis pas à la maison, ça devrait l'inquiéter... Et si je restais, est-ce que j'irais bosser demain ? Que diraient mes élèves ? Pourvu que le remplaçant ne fasse pas le travail que j'ai préparé (ben oui, quoi, c'est moi qui me suis cassé la tête pour le préparer, si déjà il me pique mon boulot, et qu'en plus il le fait mal (il ne peut pas le faire bien, forcément, c'est pas lui qui a préparé le truc, donc ça sera forcément pas bien fait !), c'est nul, autant qu'il fasse autre chose...), et comment il ferait autre chose ? Les cahiers du jour sont à la maison, puisque je les ai corrigés ce matin. Il faudrait que je demande à Romain de les emmener à l'école ce soir ou demain matin...

Stoooop ! Oui, je sais, c'est chiant. C'est ce qui s'est passé dans ma tête pendant la bonne heure et demi qu'a duré le trajet du retour. Et encore, ça, c'est un des films, seulement. Le moins glauque. Je suis sympa, je vous épargne les suivants, ceux qui se passent quand je suis en train de rouler sur l'autoroute.

Il est temps de rassurer tout le monde, je crois. Le retour s'est parfaitement bien passé, je n'ai eu aucun problème, ni panne, ni accident, ni le moindre dérapage, encore moins de neige sur la route (d'ailleurs, il est 22h56 pour être très précise, et... toujours rien ! A part quelques 5 cm lundi, ici, c'est la dèche, y'a rien de rien ! Alors ils me font bien rire quand ils montrent des reportages dans les journaux. Images d'archive, moi je dis ! Je ne crois que ce que je vois, et je ne vois toujours pas de neige...).
Et après un petit reste de foie gras (hyper bon, en plus), l'ouverture des calendriers de l'avent (le kinder pour le chocolat, et un calendrier de l'avent de 24 thés différents, trouvés en Allemagne, super bonne idée !), et deux bons épisodes de Fais pas ci, Fais pas ça, ça va super bien !!

Dernière chose. Je vais réfléchir (je vais encore me faire des films, je le sens !^^) à un truc cadeau à offrir à ceux qui auront eu le courage de lire tout ça... Mais attention, hein ! C'est pas le tout d'avoir lu le début et le dernier paragraphe, je ferai une éval !

Faut vraiment que j'aille me coucher, je déconnecte mon cerveau, là... Bonne nuit, Aline.